Quelques généralités d'usage
Les cartes de visite sont en bristol blanc, d'un format proche de 15,5 x 11cm. Elles sont imprimées ou gravées en gris ou noir dans un caractère classique de forme bâton pour le nom et le titre, en « anglaises » pour l'adresse. Cette dernière peut se placer en haut à droite ou en bas à gauche, auquel cas on peut ajouter le numéro de téléphone en bas à droite et pourquoi pas son adresse électronique.
Une carte de visite s'écrit toujours à la troisième personne et ne se signe jamais.
Un homme seul fait imprimer son prénom et son nom sans les faire précéder de Monsieur.
Un couple n'écrit pas en toutes lettres Monsieur mais M., ni Madame mais MME. Les titres nobiliaires sont eux aussi abrégés Bon, Bonne ; Vte, Vtesse ; Cte; Ctesse ; Mis, Mise ; Duc, Desse ; Pce, Pcesse.
Une jeune fille met son nom (et éventuellement son téléphone portable) mais pas son adresse.
Les enfants, avant 18 ans, utilisent les cartes de leurs parents dont ils barrent en diagonale les titres et prénoms pour ajouter le leur à la plume.
La carte de visite s'utilise pour remercier (invitation, cadeau), féliciter (fiançailles, mariage, naissance), accompagner un cadeau, exprimer des vœux. En aucun cas, elle ne remplace une lettre quand celle-ci s'impose (condoléances, lettre de château).
Il est préférable d'envoyer une lettre manuscrite pour s'adresser à un supérieur, une personne plus âgée, une très haute personnalité, ou encore si la lettre comporte un caractère confidentiel ou intime ; cependant la lettre dactylographiée est de plus en plus admise à condition de rédiger à la plume (noire, bleue ou sépia) les formules d'appel et de courtoisie, ou d'ajouter quelques mots manuscrits en fin de lettre.
Et dans tous les cas si votre écriture est illisible et que vous n'arrivez pas à la dompter, optez pour la lettre dactylographiée : épargnez ainsi à votre destinataire, quel qu'il soit, le déplaisir et la difficulté de vous déchiffrer.
* Il est vrai que l'encre de rigueur est noire ou bleue, mais si vous avez le discernement et le goût de l'élégante fantaisie, ne vous privez pas. Un faire-part imprimé en couleur sera probablement plus élégant si l'enveloppe est rédigée dans une encre de cette même couleur, créant ainsi une unité et un raffinement supplémentaire, à condition d'éviter les couleurs trop criardes !
La particule « de » ne s'emploie que lorsqu'elle est précédée d'un titre ou d'un prénom, sauf
- pour les noms ne comportant qu'une syllabe prononcée,
- pour les noms commençant par une voyelle ou un « h » muet, où elle est toujours associée au nom.
Les particules « des, du, d' » ainsi que « La, Le et Les »ne se dissocient pas du nom
Les particules non nobiliaires (souvent celles précédant des noms belges), elles aussi, restent attachées au nom, et de surcroît commencent par une majuscule « De ».
La date apparaît en haut à droite, à 5 ou 6 centimètres du bord haut.
L'appel, vient s'inscrire à 7 ou 8 centimètres du bord gauche, plus ou moins à la hauteur du 1er tiers de la page.
Plus l'appel est placé bas dans la page, plus on manifeste de la déférence au destinataire. Il faut cependant rester dans des proportions raisonnables qui ne dépassent pas le milieu de la page.
Le texte à proprement parler commence au niveau du milieu de la page, et, de même que chaque nouveau paragraphe, s'aligne sur l'appel. Les lignes suivantes conservent une marge de plus ou moins 5 centimètres.
La marge de droite, quant à elle, est moins importante que celle de gauche ; elle n'excède pas 2 ou 3 centimètres.
La signature vient à droite dans la moitié inférieure de la dernière page ; on peut éventuellement noter son nom en lettres capitales en dessous, si le destinataire risque de rencontrer des difficultés pour identifier l'envoyeur.
Une lettre ne doit jamais commencer par « Je » ; sauf dans le cas de la formule « J'ai l'honneur »
qui est admise.
La date ne s'écrit jamais en abrégé ; il est d'usage de la faire précéder du nom de la ville ou du lieu
duquel on écrit ; l'expression « ce mardi » est à bannir.
Dans la correspondance, il convient de toujours utiliser la majuscule dans le traitement et la suscription :
« Monsieur le Préfet, Monsieur le Ministre », même si on écrit « préfet » et « ministre » dans les autres documents.
L'enveloppe doit être assortie au papier et doublée, par respect pour le destinataire. Il existe deux formats d'enveloppes, l'un allongé (commercial ou à l'américaine) recommandé pour les lettres d'affaires, et l'autre plus carré préféré pour la correspondance privée. La feuille doit être pliée en trois dans le sens de la largeur pour les premières, et en quatre (deux fois dans le sens de la largeur) pour les secondes.
La lettre doit être introduite dans l'enveloppe pliures vers le bas, de façon à ce que le destinataire ne la déchire pas en ouvrant l'enveloppe. Il convient d'écrire soigneusement sur l'enveloppe car elle est le premier contact du destinataire avec le courrier, et bien entendu de suffisamment l'affranchir afin de ne pas imposer à son destinataire de payer une surtaxe !
Lorsque l'on confie une lettre à une tierce personne (pour qu'il la remette en mains propres ou la poste), il convient de lui remettre l'enveloppe non cachetée, signe de la confiance qu'on lui accorde. Cette personne doit la cacheter devant celui ou celle qui lui a confié la lettre, en signe de confiance réciproque.
La règle première et fondamentale consiste à respecter avec minutie l'exactitude de l'orthographe du nom et du titre (de noblesse ou de ses fonctions) du destinataire.
L'orthographe est une marque indispensable et impérative de courtoisie, d'où l'importance de la relecture. Les ratures, pâtés et autres corrections ne peuvent être tolérés ; dans le cas de ratures réécrire la lettre s'impose.