L’or, l’encens et la myrrhe
« Jésus étant né à Bethléem de Judée, au temps du roi Hérode, voici que des mages venus d’Orient arrivèrent à Jérusalem en disant : “Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu, en effet, son astre à son lever et sommes venus lui rendre hommage.” » Seul, des quatre évangélistes, Matthieu note l’existence de ces « mages venus d’Orient » et révèle leur rôle crucial. C’est d’eux que Hérode apprend la venue au monde d’un autre roi des Juifs. Hanté par la terreur du complot, il assemble grands prêtres et scribes, qui extraient du livre du prophète Michée la citation désignant Bethléem comme lieu de naissance de « celui qui doit régner sur Israël ».
Hérode y envoie les mages guidés de nouveau par l’astre dont la course va s’arrêter « au-dessus de l’endroit où était l’enfant ». Les voyageurs se prosternent aussitôt et présentent à Jésus leurs offrandes. Ces mages sont des étrangers, des païens ou Gentils selon l’expression même des juifs. Et ce sont eux qui identifient Jésus comme le messie, eux qui lui offrent l’or qui célèbre le roi, l’encens qui honore le dieu, la myrrhe qui accompagne la mort et annonce l’holocauste rédempteur. Les mages symbolisent la rupture de l’alliance ancienne et l’apparition de l’alliance nouvelle.« Jésus étant né à Bethléem de Judée, au temps du roi Hérode, voici que des mages venus d’Orient arrivèrent à Jérusalem en disant : “Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu, en effet, son astre à son lever et sommes venus lui rendre hommage.” » Seul, des quatre évangélistes, Matthieu note l’existence de ces « mages venus d’Orient » et révèle leur rôle crucial. C’est d’eux que Hérode apprend la venue au monde d’un autre roi des Juifs. Hanté par la terreur du complot, il assemble grands prêtres et scribes, qui extraient du livre du prophète Michée la citation désignant Bethléem comme lieu de naissance de « celui qui doit régner sur Israël ».
Ils sont venus d’Orient, de Chaldée, la patrie de l’astrologie, selon les historiens, ou de Perse. De cette seconde hypothèse découle une symbolique troublante. La Perse est le berceau du culte à mystères de Mithra, étendu par la suite à Athènes et Rome. Il s’agit d’une adoration trinitaire et solaire englobant Mithra-sauveur, Hélios-roi son père et le soleil sensible.
Mithra est né d’une vierge, au fond d’une grotte, un 25 décembre, jour du solstice d’hiver… comme le Christ. Et, comme le Christ, Mithra est retourné vers le père après trente-trois ans de vie. Ainsi, ce n’est pas un hasard si l’iconographie byzantine du VIe siècle de notre ère figure des mages portant le bonnet phrygien des prêtres de Mithra.
Les mages représentent non seulement le monde païen mais surtout le monde entier, l’universalité. Voilà pourquoi Matthieu spécifie qu’ils viennent d’Orient, c’est-à-dire de là où le soleil se lève, des extrémités de la terre. Ils incarnent les nations païennes converties au christianisme. Les premiers témoins de la Bonne Nouvelle.
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B. Gozzoli, Procession des Rois mages, fresque du mur de la chapelle des Mages, Florence, 1459-1460 © WK.