Et si les journalistes appelaient un chat un chat ?
Mais quelle mouche (pardon ! Quelle drosophile !) les a donc piqués pour qu’ils usent et abusent de métaphores, périphrases et autres litotes ?
Prenez le « 13 heures » ou la grand-messe du « 20 heures », vous y apprenez de source bien informée ou, mieux, de source proche du dossier, que les mesures prises par Bercy et Matignon ont fait grand bruit Place Beauvau, forçant le Quai d’Orsay à engager un bras de fer avec le Palais du Luxembourg, et que le monarque chérifien en route pour le Pays du Soleil Levant a fait une halte au royaume wahhabite où il a pris langue avec le souverain hachémite.
Heureusement, voici le moment tant attendu du rendez-vous sportif. Au moins, ça va être du brutal ! Pas de tarabiscotage, pas de fioritures, pas de périphrases.
Mais après un sujet sur la Grande Boucle qui s’élance de la Cité des papes, on apprend qu’en Ovalie, les Biterrois, fragilisés par la baisse du mercure ont dû concéder la victoire aux XV de la Rose et jeter l’éponge après une valse-hésitation devant le Pack de la perfide Albion, bien décidés à se tailler la part du lion en portant l’estocade, après avoir creusé l’écart et enfoncé le clou.
Voilà un match qui ne restera pas dans les annales. Heureusement qu’il y a le ballon rond pour se porter au chevet du sport français puisque, force est de constater qu’après avoir pourtant tutoyé la barre de la lucarne munichoise lors de la Coupe des vainqueurs de coupes, le capitaine a réussi à tirer les marrons du feu en faisant entrer son équipe dans la légende et l’équipe du Bayern … au vestiaire.
Une bonne raison pour applaudir... des deux mains cette belle victoire à la Pyrrhus !
Steve Carell © Flickr