La Société des amis de Notre-Dame de Paris
Le gigantesque chantier de restauration de Notre-Dame de Paris et l’avancement rapide du chantier ne font pas oublier le puissant mouvement de rassemblement populaire autour des ruines calcinées à partir du printemps 2019. Parmi les principaux acteurs, la société des amis de Notre-Dame de Paris s’est trouvée portée au premier plan lors des discussions parlementaires et des débats sur les partis de restauration : elle est aujourd’hui présente dans le conseil scientifique de l’établissement public chargé de la restauration de la cathédrale. Depuis sa création en 1939, elle n’a cessé de jouer un rôle important dans les évolutions qui ont affecté la cathédrale et dans l’accueil du public.
Quelques mots d’histoire. En 1939, Marcel Aubert, éminent historien de l’art du Moyen Âge, professeur à l’École des chartes et à l’École du Louvre, membre de l’Institut, entreprend de créer la Société des amis de Notre-Dame. Le cardinal Verdier, archevêque de Paris, plusieurs membres de l’Institut et de l’administration des Beaux-Arts, diverses personnalités du monde intellectuel en font partie. Au lendemain de la guerre, la société amasse un ensemble considérable d’archives, de documentation et d’œuvres d’art sur l’histoire de Notre-Dame depuis sa fondation jusqu’à nos jours. Elle s’attache à en faire la présentation dans un bâtiment appartenant à l’archidiocèse de Paris, rue du Cloître Notre-Dame, à deux pas de la cathédrale. En 1963, elle se montre très active par le truchement de l’un de ses membres, l’inspecteur principal des Monuments historiques Pierre-Marie Auzas, lors des travaux qu’André Malraux décide pour marquer le huitième centenaire de la cathédrale et des expositions qu’elle organise à cette occasion.
Les choix immobiliers de l’archevêché de Paris conduisent au repliement dans les années 2000 des collections vers les réserves du musée Carnavalet vers le Trésor de la cathédrale : elles s’y trouvaient au moment de l’incendie de 2019. Elles sortent indemnes du sinistre et sont mises en sécurité à la Médiathèque du patrimoine et de la photographie, dans les bâtiments du ministère de la Culture à Charenton-le-Pont. Elles en sortiront lorsqu’un musée de Notre-Dame, que la société appelle de tous ses vœux, aura été créé à l’instigation du gouvernement.
Dans l’immédiat, la société prête généreusement quelques-unes des œuvres qu’elle possède, non seulement au musée Carnavalet, mais aussi au musée du Louvre en prévision d’une prochaine exposition sur Notre-Dame de Paris. Elle s’emploie à faire restaurer des peintures et œuvres d’art et accepte volontiers que certaines d’entre elles soient reproduites dans des ouvrages d’histoire de l’art.
Elle organise sous la houlette des plus grands savants des conférences à l’intention de ses membres sur des sujets concernant l’histoire et le patrimoine artistique de Notre-Dame, voire sur des questions d’actualité ainsi que des visites : Mme Isabelle Le Masne de Chermont, directrice du département des manuscrits à la Bibliothèque nationale, a présenté en décembre 2022 un très précieux cérémonial du XVIe siècle provenant de Notre-Dame que la Bibliothèque a récemment acheté sur le marché.
La Société des amis de Notre-Dame reçoit des dons et des legs. Elle ajoute à ces ressources la cotisation de ses membres (à partir de 30 euros). Elle délivre un reçu fiscal « au titre des dons à certains organismes d’intérêt général ». L’adhésion est libre et n’impose pas une procédure de parrainage : les connaissances qu’elle dispense et les actions qu’elle conduit pour la sauvegarde du patrimoine de Notre-Dame sont ouvertes à tous.
Jean-Michel Leniaud, président de la Société des amis des Notre-Dame de Paris.
Le siège social de la société est situé 4, avenue Percier, 75008 Paris.
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