La bataille des pinceaux
Cette belle histoire, c’est avant tout celle de quelques artistes à l’esprit rebelle, « le groupe des Batignolles ». Loin de rester sur les bancs de l’école, ces « refoulés de l’académisme » ont choisi de se réunir au café Guerbois pour révolutionner le 3e art. Manet, Renoir, Bazille, Edmond Maître, Pissarro, et bien d’autres noms encore, envisagent une nouvelle perspective pour la peinture, libérée des conventions. Si le mouvement voit le jour autour d’une table de bistrot, il va s’affirmer au fil d’expositions de plus en plus fréquentées.
D’un soleil levant à une nuit étoilée, d’un déjeuner sur l’herbe au travail acharné d’une blanchisseuse, d’un Paris réinventé aux campagnes sublimées, les œuvres s’attachent à magnifier les scènes de vie les plus simples. En quelques coups de pinceau aux couleurs vives, l’esthétisme de la rapidité, de l’instantanéité ainsi que le travail sur la lumière se dévoilent aux yeux du public. 30 peintres et 165 œuvres, réunis dans un seul endroit, marquent le début d’une nouvelle ère. Les critiques fusent, les éloges se font rares, la plume satirique de Louis Leroy les qualifie même « d’impressionnistes » ! Justement, ils le revendiquent : l’Impressionnisme est né et ne cessera de se développer pour devenir un mouvement pictural majeur.
Le conseil du BM :
Courez au musée d’Orsay pour vivre une expérience virtuelle unique !
Monet, Renoir, Degas, Morisot, Cézanne vous invitent à la soirée d’inauguration de la première exposition des impressionnistes, le 15 avril 1874 à 20h, au 35 boulevard des Capucines.
Photographie : B. Morisot, Marine dit aussi Vue du petit port de Lorient, 1869, huile sur toile, National Gallery of Art © Wikimedia Commons
Le visage du BM
Edgar Degas
L’impressionniste intransigeant
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Si on le surnomme le « terrible Monsieur Degas », « le pontife de la secte des intransigeants impressionnistes », Edgar Degas est également le « peintre des danseuses », le « phénix des collectionneurs »... Derrière une intransigeance affirmée, des répliques cinglantes, un humour piquant, se cache un personnage aux multiples facettes.
Qui aurait cru qu’à quelques rues du célèbre café Guerbois, berceau de l’impressionnisme, vivait l’un des grands maîtres de ce mouvement ? Habitant au 6 boulevard de Clichy, ce voyageur, sculpteur, photographe, collectionneur, passionné par le milieu équestre et l’univers de la danse, est entré au Bottin Mondain en 1913.
