Comme le disait George Brummel
Devant la garde-robe, portes grandes ouvertes – ce qui indique une certaine surface – l’élégante, la mine confite, contemple les cintres surchargés de robes. « Comment vais-je m’habiller pour la soirée du réveillon », se demande-t-elle ? La rengaine est connue : « Je n’ai rien à me mettre ! » L’homme amoureux ou compatissant saura remédier à cette épouvantable crainte. Comme la dame d’ailleurs qui, grâce à quelques artifices, alliera l’ancien et le neuf et d’un coup de baguette magique sera plus ravissante que Cendrillon même au-delà de minuit.
On imagine difficilement l’homme dans une telle situation. Et, pourtant, il y en a. Cela est beaucoup plus malaisé pour certains membres de la gent masculine, qui par un curieux mimétisme dans le laisser aller, ont jeté aux orties, cravates, chemises au col bien repassé, costume encore taillé, et chaussures en cuir, au profit de cols avachis, et de baskets. « Comment vais-je m’habiller pour le réveillon, je n’ai rien à me mettre ? » se demande l’homme qui se veut décontracté.
Le plus audacieux, malgré tout pas très sûr de lui, ira se procurer un smoking de couleur, rouge, vert ou argent, qu’il agrémentera d’une chemise blanche au col amidonné sans rabat. Le plus classique ressortira de sa housse l’authentique smoking noir au châle bleu ou l’inverse. Poussant plus loin son courage, il fouillera dans une vieille boîte afin de retrouver un nœud papillon aux couleurs de son cercle. Reste le plus audacieux. Celui-ci enfilera simplement son costume bleu foncé coupé sur mesure, par-dessus une chemise bleu ciel ou blanche au col français ou italien, ornée par une cravate en soie aux nuances bleues, sans oublier la pochette au coloris contraire, bordeaux piqueté d’orange par exemple.
« Oh, quel ennui ! » dit l’homme « dans le vent ». N’est-ce pas George Brummel qui disait que « la véritable élégance consiste à ne pas se faire remarquer » ?
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